Le crayon, le carnet de croquis, l’appareil photo en poche, je suis toujours à l’affut d’un visage, d’une lumière intéressante, d’un petit évènement de la vie quotidienne, d’un coin de nature qui m’interpelle, d’une ambiance particulière.

Mes aquarelles sont souvent les témoins d’un moment fugitif de ma vie, elles sont construites sur des souvenirs ou des impressions qui me sont chers: le jour ou les enfants ont trouvé une petite mésange, la construction d’un bonhomme de neige, un vieillard croisé au coin d’une rue, une soirée au restaurant, une balade en ville ou en forêt…

Travaillant souvent avec plusieurs photos ou croquis, je crée ma mise en page en y mêlant mes sentiments. Par le choix de mes sujets je contribue à amener un caractère plus personnel et plus intime à mes aquarelles.

L’émotion correspond à un besoin essentiel, matière première de mon inspiration, moteur de mon imagination.

Tout ce qui nous entoure est prétexte à la peinture, les choses simples sont quelquefois les plus intéressantes, elles sont à la portée de tous.
Influencée par le flux des saisons, mes paysages d’hiver sont réalisés pendant cette période, je m’imprègne de l’ambiance extérieure pour la glisser le plus naturellement dans ma peinture. De même, je serai plus tentée de reproduire des fleurs au printemps.

L’aquarelliste doit aussi apprendre à épurer, j’entends par là savoir garder l’essentiel de sa composition, inutile de surcharger d’une multitude de détails qui n’apportent rien au tableau. L’effet rendu par le mélange de l’eau et des pigments doit à lui seul laisser l’imagination de chacun vagabonder.

A bientôt

Thirion Joëlle