Degré des transparences
Rédigé par ThirionJ - - 7 commentairesLes notions élémentaires à savoir sur les pigments!
Exemples avec quatre jaunes et leurs propriétés.
Exemples avec adjonction d’un rouge transparent.
n’hésitez pas à vous procurer un nuancier !
Deux couleurs classées « transparentes » n’agissent pas toujours de la même façon
Sommaire
Introduction au degré des transparences.
Les pigments employés dans l’aquarelle possèdent beaucoup de particularités et propriétés qui sont spécifiques à chacun d’eux. De plus, chaque fabriquant a ses méthodes de fabrications qui peuvent aussi influencer celles ci.
Pour partir sur du concret et pour que les explications soient les plus simples possibles, je vais uniquement parler du degré des transparences en me basant sur des exemples de pigments jaunes de la gamme Winsor et Newton.
Les pigments
Les pigments employés dans l’aquarelle ont d’office l’attribution d’être dit « transparents », pourtant, à travers cette notion, il existe beaucoup de subtilités et de différences.
Ils seront repris en Quatre catégories :
- Les transparents,
- les semis transparents,
- les semis opaques,
- les opaques.
Aussi, dans chaque catégorie il existe encore des différences sensibles, à force de pratiquer l’aquarelle on se rendra vite compte que deux couleurs classées « transparentes » n’agissent pas toujours de la même façon quand on les appliquent sur le papier et qu’elles varient aussi en fonction de leur densité, leur granulation, etc.
Sans compter qu’en plus de tout cela, viendront aussi s’ajouter d’autres paramètres comme la quantité d’eau employée, le moment ou est posée la couleur dans le cycle de l’eau, la qualité du papier et le type, …
» Voilà de quoi s’arracher les cheveux! Surtout les débutants qui se lancent dans l’aventure. C’est pourquoi au début il vaut mieux retenir l’essentiel et apprivoiser tout cela au fur et à mesure. «
Exemples avec quatre pigments jaunes.
Voici quelques exemples qui reprennent les propriétés principales des transparences de certains pigments.
Partons sur 4 jaunes:
On a toujours un peu tendance à associer la notion de transparence au pigment clair et l’opacité au pigment foncé, ce qui est totalement faux!
A partir de l’exemple on pourra remarquer que le jaune de bismuth qui est semi opaque est nettement plus vif et plus clair que « la nouvelle gomme gutte » qui est semi transparente.
On peut donc en conclure que le degré des transparences n’est pas a établir en fonction de l’intensité de la couleur.
Quand je pose mes 4 pigments en quantité égale sur un même papier mouillé uniformément, je peux déjà analyser quelques observations :
- Certains peuvent sécher en laissant de légères auréoles, d’autres sècheront plus uniformément,
- plus ils sont opaques et plus ils rentrent dans le papier, la tache qu’ils laissent est plus lourde et se disperse moins sur la surface humide,
- les transparents voyagent plus longtemps à la surface de mon papier et laissent une trace légère et transparente,
- si j’essaie de retirer mes pigments avec un peu d’eau, les plus opaques vont laisser des traces plus ou moins fortes en fonction de leur opacité, je n’arriverai plus à récupérer des blancs parfaits,
- par contre, plus mon pigment est transparent plus j’aurai facile pour ouvrir des blancs.
Exemples avec les même jaunes et adjonction d’un rouge transparent.
Dans le deuxième exercices, je pose une dose égale des 4 jaunes différents sur papier mouillé et vais remettre au centre une touche de rouge transparent (quinacridome red) avant qu’ils ne soient secs.
Les quatres jaunes et le quinacridome red :
Vous pouvez constater que plus le jaune est transparent et plus le rouge se mélange et se disperse dans le jaune, il s’étend aisemment alors que sur les jaunes plus opaques, la dispersion est plus limitée et freinée.
» A chaque confrontations de pigments, il y a une réaction en fonction de leurs propriétés de transparence ou d’opacité. Il y en a bien d’autres qui viennent s’en mêler mais arrêtons nous à celle-ci! «
Conclusion avec un troisième exemple.
On pourrait refaire l’expérience avec un rouge opaque et observer les résultats, puis ajouter d’autres couleurs. Bref organiser toute une série de combinaisons un peu comme un jeu de loterie.
Personnellement je pense que pour être gagnant, il faut garder une certaine maîtrise de ses couleurs mais aussi ne pas avoir peur d’affronter l’imprévu en se risquant dans des mélanges audacieux qui vous amèneront à découvrir des harmonies et des matières particulières.
Si toutefois le résultat obtenu n’est pas à la mesure de vos attentes il faut essayer de comprendre pourquoi et bien se dire qu’une aquarelle ratée n’est rien d’autre que le chemin vers une prochaine réussite!
* Essayez de concevoir quelques petites aquarelles pour vous entraîner à jouer avec vos pigments, je vous propose un exemples que j’ai réalisé à partir des 4 jaunes du cours et du rouge.
Exercice du bouquet de fleurs
Sur une surface humide, j’ai composé un lavis avec mes 4 jaunes posés de façon aléatoire, j’ai ensuite essayé de récupérer des blancs aux endroits ou je comptais représenter mes fleurs par la suite.
En fonction des opacités et des transparences certaines zones de blancs sont réapparues.
J’ai donc composé mes fleurs librement avec des ajouts de pigments jaunes et un peu de rouge, en m’amusant de tous les effets qui arrivaient sous mes coups de pinceaux !
Exercices à recommencer avec différentes couleurs, et différents sujets. Un bon moyen pour essayer d’en savoir un peu plus sur toute cette alchimie des pigments à l’aquarelle !
PETIT CONSEIL : » N’hésitez pas à vous procurer un nuancier auprès de votre fournisseur, sur celui ci vous retrouverez toutes les propriétés de chaque pigment, car elles ne sont pas toujours renseignées sur la description du produit. «